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Mains froides... Coeur chaud !
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20 octobre 2010

Je marche seule, dans la rue, sans personne.

Ces soir-là, je les déteste tous...
Je marche seule, je rentre seule. J'ai mon corps qui me fait mal. Un genou, une épaule, une cheville, qui me rappelle que je ne suis pas une machine, que des fois il faut aussi que je m'arrête.
M'arrêter. M'arrêter de me plonger dans le travail, ou bien dans le sport. M'arrêter de m'accrocher à la seule chose qui fonctionne encore...
J'ai froid. Je ferme mon blouson, je remonte mon col. Le vent sur mon visage, les mains dans les poches. Je pense. Trop. Surtout quand je marche seule, la nuit, fatiguée.
Ce soir c'était la natation, demain ce sera l'escalade, et après ? Que sais-je...
Je pense à celui qui est parti en me laissant, bête, sur la touche. Celui qui m'a crié dans la figure que je ne comprenais rien et que, si j'avais mal à cause de lui, c'était tant pis pour moi. Je ne comprenais rien. Je n'ai toujours rien compris. Et lui non plus le crois. Lui qui m'avais redonné l'envie de faire des projets, de regarder loin devant moi, loin devant nous. Il s'est barré en me disant que, pour lui, c'était couru d'avance de toutes façons, il n'y avait jamais cru...
Je pense à l'homme que j'ai quitté parce qu'il n'était pas pour moi. Celui qui était indispensable, mais toujours ailleurs, jamais là, jamais près de moi. Celui qui me faisait me sentir seule dans des moments où je devais me sentir deux... L'abonné absent malgré lui, l'indisponible chronique.
Je pense à celui qui devrait être là, mais qui ne l'est pas. Celui qui devrait m'envoyer un message, mais qui ne le fais pas. Celui qui devrait se soucier de savoir où je suis, comment je vais, mais qui s'en fout. Celui que je ne quitte pas, simplement parce que je me demande si, pour le quitter, il ne faudrait pas qu'il ait été un peu présent.
Je me demande pourquoi faut-il qu'ils soient tous absents dès qu'ils entrent dans ma vie. Je ne me demande pas ce que je fais de mal. J'ai arrêté de me poser la question. Il doit y avoir quelque chose, quelque part, qui cloche, mais je ne sais pas, je n'ai pas la réponse.
Je voudrais arrêter de courir.
Climbing, Swimming, Running... et en plus il faudrait que je cours après les hommes... Je le faisais avant, quand j'étais encore assez naïve pour croire que leur courir après pouvait les retenir... J'ai arrêté.
Mais je pense, encore...
Je pense à celui que je n'aurai pas. Celui qui me rend timide. Moi ??? Timide ??? Oui, infiniment quand il est près de moi. Il me fascine, il m'impressionne, il me rend perplexe et vulnérable... Il est si près, et en même temps dans un autre monde.
Elle serait jolie, la vie, s'il était là. Dans ce froid automnale, j'imagine cet homme qui m'attendrait. Pour une fois quelqu'un m'attendrait. Juste pour être avec moi, pour prendre soin de moi, un peu.
Les phares aveuglants d'une voiture. Le retour à la réalité. Il fait toujours froid, il fait toujours nuit, et c'est mon genou qui est douloureux. Peut-être que je boite, je ne me rends pas bien compte. Il est tard, trop tard. Je voudrais juste dormir.
Dormir pour ne plus penser à tout ça... Dormir pour ne plus être triste. Dormir pour ne plus me sentir seule.
Et demain tout recommencer...

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